Une opération clef en main pour la déconstruction des flottes de clubs de voile
L'APER, Association pour la Plaisance Eco-Responsable, éco-organisme issu de la Fédération des Industries Nautiques (FIN) pour la gestion des bateaux en fin de vie et la Fédération Française de Voile (FFVoile) ont annoncé la mise en place d'un partenariat. Celui-ci permettra aux clubs de voile de se débarrasser gratuitement de leurs bateaux hors d'usage via la filière de recyclage mise en place par l'APER. "Contrairement aux plaisanciers particuliers, les clubs n'auront pas à effectuer une demande bateau par bateau, avec un traitement individuel de chacun. Ils n'auront qu'à transmettre un fichier excel de recensement avec la liste de leurs bateaux. Autre différence, l'APER prend le transport entièrement en charge, son organisation et son financement. Le but est d'avoir pour les clubs un service clef en main" résume Guillaume Arnauld des Lions, en charge du dossier déconstruction pour la FIN.
500 bateaux déconstruits dès novembre 2020
La 1ère opération de déconstruction auprès des clubs de voile aura lieu en novembre 2020. "Nous en sommes à la phase de recensement des besoins grâce à la FFVoile qui interroge les clubs pour savoir combien de bateaux il y a à traiter et où. Notre ambition est de déconstruire 500 bateaux cette année. Cela nous semble crédible et l'on pourra faire plus si besoin. Nous avions testé auprès de 25 clubs en Bretagne en 2019 et collecté 110 bateaux. C'est un partenariat dans la durée, tous les ans jusqu'en 2023. L'objectif est de donner l'habitude aux clubs de se demander chaque année si ils ont des bateaux à évacuer" explique Guillaume Arnauld des Lions.
Pour 2019, les centres de déconstruction de bateaux agréés par l'APER couvrent l'ensemble du littoral français. L'organisme prévoit de pouvoir couvrir également les plans d'eau intérieurs dès 2021 pour toucher 100% des clubs de voile.
Un démarrage de la déconstruction plus lent que prévu
Lancée en septembre 2019, la filière de déconstruction des bateaux de plaisance de l'APER n'a pas encore atteint le rythme de fonctionnement espéré auprès des plaisanciers particuliers et des professionnels. "On approche du 1000ème bateau déconstruit. Le nombre de bateaux traité par mois augmente, mais plus lentement que prévu. Les contraintes administratives, notamment les vérifications administratives auprès des Affaires Maritimes et des Douanes pour les bateaux immatriculés et l'organisation du transport sont plus lourds que nous ne l'avions imaginé. Les demandes exprimées en ligne sont inférieures à nos prévisions" concède Guillaume Arnauld des Lions. L'exemple des clubs de voile pourrait peut-être dynamiser le mouvement.
