Assurer les volumes de production de bateaux
A l'issue des salons nautiques de la rentrée, les carnets de commande des constructeurs de bateaux de plaisance restent au plus haut. Pour faire face à la demande, la réorganisation des outils de production se poursuit au sein des poids lourds du secteur. L'annonce par le groupe Bénéteau du rachat intégral de son sous-traitant portugais Starfisher confirme le besoin critique pour ceux-ci de maîtriser directement leur outil industriel dans un contexte de tension sur le marché des petits bateaux en forte croissance.
Anticiper les commandes
Une fois les usines et la présence des ouvriers sécurisées, encore faut-il disposer des matériaux et des équipements pour assembler les bateaux, et à un tarif compatible avec le prix de vente des embarcations. C'est de ce côté-là que le talon d'Achille pourrait se trouver. Les recommandations insistantes des distributeurs à anticiper les commandes de la saison soulignent la fragilité de la supply chain nautique et ses capacités de stockage face à l'envolée des demandes et des importations souvent lointaines. La flambée des prix des matières premières est au cœur des débats, faisant varier le coût des pièces d'accastillage ou d'équipements de confort à bord, comme en témoignait le groupe Dometic dans son dernier rapport trimestriel, indiquant être obligé d'ajuster ses prix. Les discussions chantiers fournisseurs lors du prochain salon du METS Trade à Amsterdam ne manqueront pas de tourner autour de cet enjeu majeur.