Interview / LORIMA, une année 2015 exceptionnelle

Vincent Marsaudon, LORIMA

Entretien avec Vincent Marsaudon. L'occasion de faire le point sur l'activité de Lorima, méthode de fabrication, secteurs d'activité, projets en cours, résultats...

Président de Lorima depuis 2009, après avoir rejoint l'entreprise en 2002, Vincent Marsaudon répond à quelques questions de BoatIndustry.

BI : Quelle est aujourd'hui la spécificité de Lorima face à ses concurrents ?

Vincent Marsaudon : Du point de vue technique, Lorima a choisi de travailler quasi-exclusivement avec des moules femelles, contrairement à de nombreux concurrents utilisant l'enroulement filamentaire. Si celui-ci permet un gain de prix de 10 à 30 %, le mât est environ 10 % plus lourd. Le choix de Lorima est de privilégier la performance.

Dans la même optique, l'optimisation par plus de calculs avec nos partenaires, permet d'alléger toujours plus le mât. On a pu constater une baisse de 20 % de la masse dans certains refit par rapport à l'ancien mât réalisé par la concurrence.

Enfin, commercialement, le sur mesure est de rigueur. Pour la plaisance haut de gamme, nous cherchons à adapter nos mâts et l'accastillage à toutes les demandes du client.

Accastillage sur mesure

BI : Comment se répartit la production entre les mâts pour la course et pour la croisière ?

Vincent Marsaudon : Depuis la reprise de l'entreprise en 2009, au lendemain de la crise, j'ai toujours souhaité trouver une solution pour pallier aux pics de production, liés à l'activité très cyclique de la course. Si celle-ci représentait 90 % de l'activité en 2002, la production s'articule aujourd'hui à égalité entre course et croisière. Les besoins récurrents de clients comme Outremer, Marsaudon Composites, Slider, Alibi ou Bañuls 60, permettent de lisser la charge des ateliers.

BI : Quel est le prix moyen d'un mât vendu chez Lorima ?

Vincent Marsaudon : Il est extrêmement difficile de répondre tant cela dépend du bateau, des options, de l'optimisation réalisée... Pour donner un exemple, pour deux voiliers de 50 pieds réalisés en 2015, le mât du premier, qui est un bateau de série, coûte environ 50 k€ alors que le deuxième, sur mesure, spécialement étudié tant en structure qu'en mise en œuvre, monte à environ 200 k€.

BI : Quel est l'effectif de Lorima aujourd'hui ?

Vincent Marsaudon : En régime de croisière, 30 personnes travaillent directement pour l'entreprise, complétées par une trentaine de sous-traitants.

BI : Quelles sont vos perspectives de développement ?

Vincent Marsaudon : 2015 a été notre meilleure année à ce jour. Nous avons mené à bien 50 projets. L'année 2016 se présente bien avec une montée en pression à partir de juin. Nous continuons à travailler sur notre savoir-faire et entamons une démarche interne pour améliorer encore notre processus qualité.

Un projet en cours dans le domaine de l'industrie permet de continuer à lisser les pics d'activité dans le nautisme. Nous travaillons également à des projets de développement avec BJT.

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