Blohm + Voss, la grande forme de La Ciotat remise en cause ?

Chantier naval de La Ciotat © JC-Verchere

Lürssen, nouveau propriétaire des chantiers Blohm + Voss pourrait remettre en cause les projets d'exploitation et de développements à La Ciotat. Rappel du calendrier et des enjeux.

Audit demandé par Lürssen

Selon nos confrères de Superyacht Business, Lürssen devrait entamer sous peu une revue complète du contrat de concession de 35 mois de la forme de La Ciotat, attribuée à l'été au chantier Blohm + Voss. Pour rappel, le chantier Lürssen, géant allemand de la construction navale civile et militaire, dont les superyachts, a racheté en octobre 2016 son compatriote Blohm + Voss, actif dans la réparation et la production de navires, notamment dans la plaisance de luxe. Celui-ci avait obtenu, peu avant le rachat, l'exploitation de la grande forme de La Ciotat.

Oliver Grün, responsable communication de Lürssen a indiqué à nos confrères " qu'étant donnée la confidentialité des accords, Lürssen n'avait pu avoir accès au site et aux informations concernant l'établissement en France avant le mois d'octobre. Dans les semaines à venir, nous discuterons avec le management de Blohm+Voss et La Ciotat Shipyards/SEMIDEP de manière à avoir une image claire du chantier à La Ciotat. Nous déciderons ensuite des prochaines étapes et de comment procéder."

Des perspectives de développement ambitieuses

Lors de l'attribution de la concession au mois de juin 2016, la SEMIDEP justifiait son choix par 3 raisons :

  • Un projet de développement d'activités et d'emplois pour le territoire de grande qualité.
  • Des garanties professionnelles, techniques et financières, assurées par une entreprise reconnue.
  • Une proposition financière intéressante pour la SEMIDEP, basée sur une redevance proportionnelle au chiffre d'affaires généré par Blohm+Voss

Des inquiétudes locales justifiées ?

Le groupe Lürssen est à même techniquement et financièrement de maintenir le projet initial. S'il venait à se retirer, les craintes de Compositeworks et Monaco Marine, candidats malheureux à l'exploitation de la grande forme de La Ciotat, se trouveraient justifiées. Ils regrettaient en effet que la SEMIDEP se détourne des acteurs locaux, plus engagés dans le tissu industriel local.

Le début de l'année 2018 devrait apporter des éclairages sur le futur de l'industrie du refit de yacht à La Ciotat.

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