Bénéteau veut entrer au capital de Starfisher
Le groupe Bénéteau, leader européen de la plaisance, veut renforcer sa capacité de production de bateaux. Particulièrement sollicité sur le segment des unités à moteur de moins de 35 pieds, le poids-lourd vendéen du nautisme a annoncé le début d'une négociation exclusive avec le chantier Starfisher pour prendre une participation "significative" dans son capital. La marque espagnole dispose de son chantier à Vila Nova de Cerveira, dans le nord du Portugal, à proximité de la frontière espagnole. Elle commercialise sous le nom Starfisher ou ST Boats, selon les marchés, des bateaux à moteurs open ou à cabine, dédiés au sport ou à la pêche promenade. Ses modèles couvre un éventail large, de la petite unité de 6,50 mètres de long à une vedette de croisière de 45 pieds. Le chantier naval construit également en sous-traitance pour d'autres marques comme le catalan De Antonio Yachts.
Le Portugal, nouvelle alternative à la Pologne ?
L'annonce de ces négociations font écho aux déclarations de Jérôme de Metz, PDG du groupe Bénéteau, dans nos colonnes qui évoquait les choix d'implantation industrielle du groupe et la saturation du bassin d'emploi polonais. La Pologne, usine de bateaux de l'Europe, où sont produits la majorité des petites unités du groupe vendéen, mais également ceux de son concurrent l'américain Brunswick, fait face à un manque de main d'œuvre. Le Portugal pourrait devenir le nouveau camp de base des industriels de la plaisance dans l'Union Européenne. Le choix du groupe Bénéteau intervient peu après celui du groupé Brunswick d'investir fortement dans son usine, installée dans la même ville de Vila Nova de Cerveira. Il a annoncé la volonté d'y doubler sa production.
