Plaisancier de longue date, régatier actif dans les associations, Jean-François Thau a rejoint le nautisme de manière professionnelle en 2017 en montant sa structure Seecob, à travers laquelle il accompagne des entreprises comme le Chantiers des Ileaux. Il fait également partie des fondateurs de Mer Angels, structure de business angels dans le secteur maritime. Administrateur de la Confédération du Nautisme et de la Plaisance (CNP) depuis plusieurs années au titre des associations de plaisanciers, il a été élu secrétaire général de la structure en septembre 2021.
Pouvez-vous dans un premier temps rappeler en quelques mots ce qu'est la CNP ?
La CNP regroupe 23 organisations liés à la mer et la plaisance: les fédérations sportives, 95% des organismes portuaires, la Fédération des Industries Nautiques (FIN), les associations d'usagers et yacht-clubs, les représentants du fluvial, ainsi que la moyenne et grande plaisance. Il s'agit de créer un interlocuteur unique pour le Secrétariat Général de la Mer. Il y a un Président (NDLR : Yves Lyon-Caen, président de la FIN et administrateur du groupe Bénéteau), un secrétaire général, un conseil d'administration et 5 groupes de travail.
Comme nouveau secrétaire général depuis septembre 2021, quel est votre mission ?
L'objectif que m'a fixé Yves Lyon-Caen est d'animer une plateforme du nautisme et de la plaisance en vue de la présidentielle de 2022, à soumettre à tous les candidats à l'élection, pour qu'ils s'engagent. Je travaille donc dessus avec nos membres. Dans un deuxième temps, il faudra faire en sorte que l'équipe qui sera élue tienne ses engagements.
Quels sont les pistes et thématiques sur lesquelles vous réfléchissez ?
Il y a beaucoup de choses à améliorer. On doit regrouper les principaux enjeux de manière transversale. Il faut prendre les point un par un et formuler des propositions concrètes dans lesquelles le terrain se reconnaisse, qui soit mesurable et quantifiable dans le temps. Le travail sur le guide des bonnes pratiques de AOT (Autorisation Occupation Temporaire) est un bon exemple de réussite de la CNP à reproduire. Il permet que des ports de plaisance ne puissent avoir droit de vie ou de mort sur des entreprises.
On peut citer 4 grands thèmes : le développement durable, la jeunesse la simplification et l'acculturation à la plaisance. A l'intérieur de cela, il y a la consolidation des filières locales et régionales, l'accès à la mer, la mise en condition des jeunes générations. Il y a un enjeu de transmission des valeurs en adaptant l'offre. Par exemple, il faut travailler la convergence des diplômes entre fédérations pour faciliter la vie des bases nautiques et permettre à quelqu'un de faire la voile et le kayak avec un même diplôme. Pour diminuer la pression du nautisme, on pourrait imaginer retravailler un permis côtier sur 12 milles par exemple pour moins densifier la navigation. Il y a énormément de pistes de travail.
