Echanges entre industrie nautique et politique
Comme toutes les filières professionnels et groupes d'intérêt, l'industrie nautique fait valoir à l'occasion de l'élection présidentielle ses attentes auprès des candidats à l'Elysée. S'il ne s'agit pas d'un grand oral ou autre table rond, cela prend la forme de 20 propositions assez générales que la Confédération du Nautisme et de la Plaisance (CNP) souhaite voir soutenues par les prétendants, pou valider une "impulsion politique."
De l'autre côté de l'Atlantique, au Canada, c'est le texte de loi sur la taxe des produits de luxe, dont les bateaux, qui met le nautisme dans le champ politique.
Sous un aspect plus concret et plus encourageant pour la filière, la politique peut aussi se traduire par des plans de soutien et des appels à projets comme celui pour les ports de plaisance de demain en Région Pays de la Loire.
Toutes ces formes d'échange entre monde politique, administratif et nautique, restent relativement classiques.
Une plaisance neuve issue de choix nécessairement politiques
Mais comme on l'entend de plus en plus, la politique n'est pas que l'affaire du personnel politique. Les associations sont souvent très actives dans la défense de nouveaux enjeux de société. Les entreprises le sont parfois aussi.
Lorsque les Glénans font le choix d'une alimentation plus vertueuse de leurs stagiaires ou d'acheter leurs bateaux à une PME locale fabriquant en France, l'école de voile associative fait de la politique. Certains diront qu'il s'agit plus de communication que de politique, mais lorsque de grandes entreprises comme Fountaine-Pajot, sous réserve de ne pas en rester au stade du prototype, lancent des bateaux plus neutres pour l'environnement et visent la plaisance décarbonée, elles s'impliquent aussi pour faire évoluer la "société nautique."
Avec l'environnement au cœur des enjeux de société et une mer en première ligne du dérèglement climatique, l'industrie nautique est nécessairement soumise à des questions politiques, au sens noble du terme.