SNIP Yachting rachète V1D2
Le groupe SNIP Yachting a annoncé avoir finalisé mi-octobre 2023 l'acquisition du chantier V1D2. Après le rachat fin 2019 du Chantier Naval de la Vilaine à Arzal, il s'agit de la deuxième intégration pour le chantier de Ouistreham. Avec le rachat de V1D2, installé à Caen à quelques kilomètres, SNIP Yachting emploie désormais une trentaine de salariés sur 3 sites, avec un chiffre d'affaires cumulé en 2022 qui atteint environ 17 M€. V1D2, créé en 1999 par Marc Lefebvre, dispose de 900 m2 de stockage et 600 m2 d'atelier, bord à quai, ainsi que d'une cabine de peinture.
Répondre aux besoins des clients de SNIP Yachting
L'acquisition de V1D2 a été le fruit d'un triple constat, explique le directeur général de SNIP Yachting, François Blossier : "Le premier constat depuis plusieurs années et l'augmentation des tailles de bateaux que nous traitons, toutes marques confondues. Certains bateaux à moteur atteignent 50 pieds. Quand la taille moyenne du Bavaria vendu tournait au départ autour de 35 pieds, il est aujourd'hui plutôt entre 40 et 42 pieds. Notre grue devenait un peu limitée au-dessus de 45 pieds, et la taille du terre-plein aussi, d'autant plus pour développer notre carte de catamaran Nautitech, pour lesquels la demande existe dans notre zone Nord-Ouest, mais les lieux d'entretien manquent. Le second constat est l'accentuation du travail en refit de bateaux, avec une demande plus importante chaque année. Particulièrement sur des bateaux atypiques comme nos Targa, où il est valable d'investir avec un bon prix de revente. Mais cela nous posait un problème de place et d'organisation. Faire des travaux lourds à côté de bateaux neufs en préparation est délicat, donc nous avions besoin d'un outil plus industriel. Enfin, le 3ème constat est que de plus en plus de clients fidèles nous demandent de stocker leur bateau l'hiver, et qu'il nous fallait un hangar."
Des compétences nautiques complémentaires
Face à cette analyse, l'équipe de SNIP Yachting fait une analyse des bâtiments disponible dans le secteur, mais constate qu'il va falloir investir dans les outillages et recruter. Ressurgit alors un dossier discuté quelques mois auparavant d'une possible reprise du chantier caennais V1D2, son dirigeant Marc Lefebvre souhaitant préparer un départ progressif en retraite. François Blossier résume : "Cela permettait d'avoir un outil déjà plus industriel et des compétences complémentaires; V1D2 apporte des compétences en composite, en peinture avec une vraie cabine, et évidemment en gréement et en accastillage, tandis que SNIP dispose de mécaniciens à apporter à V1D2. Nous collaborions déjà occasionnellement pour des opérations de gréement ou de préparation de carène. Là, le personnel va pouvoir aller d'un chantier à l'autre, ceux-ci n'étant qu'à une dizaine de minutes en voiture. Au sein de la SNIP, nous sommes aussi assez passionnés de course au large, comme pratiquants et en étant déjà partenaires d'évènements avec les Targa. V1D2 nous permettra d'y entrer sans partir de zéro. Marc Lefebvre accompagne la cession en restant au moins un an avec nous et continuera son activité d'accompagnement de coureurs en parallèle, ce qui nous apportera des affaires."
