Interview / "Nous devons être reconnus comme la voix officielle de la plaisance en Europe."

Jean-Pierre Goudant, président d'European Boating Industry (EBI)

Jean-Pierre Goudant vient de prendre la tête de l'association European Boating Industry, EBI. Il nous explique ses ambitions pour la structure et l'industrie nautique européenne et dresse la liste des prochaines thématiques de travail pour la plaisance.

European Boating Industry, structure européenne regroupant les associations nationales des industries nautiques, a renouvelé sa direction. Jean-Pierre Goudant, élu président le 3 juin 2019, nous livre sa vision du rôle d'EBI et des sujets à traiter.

Pouvez-vous nous rappeler vos rôles dans le nautisme français et européen avant votre élection ?

J'ai été membre du conseil de surveillance du groupe Bénéteau jusqu'au changement de statut de février dernier (NDLR : Le groupe est devenu à cette occasion une société anonyme à conseil d'administration). J'ai également été vice-président de la Fédération des Industries Nautiques et je reste vice-président de Nautic Festival SA (NDLR : la structure en charge de l'organisation du Nautic de Paris), en charge de l'animation du comité stratégique. Je suis arrivé au sein d'EBI à la demande d'Yves Lyon-Caen lorsqu'il en était président, comme membre de l'Executive Comitee. Le mandat de président de Piero Formenti arrivait à son terme, après 2 ans renouvelable une fois. A la demande de mes pairs, j'ai accepté de prendre le poste.

Quelle est votre feuille de route pour EBI ?

EBI a connu des hauts et des bas. Il faut qu'EBI soit plus proche des instances de l'Union Européenne pour suivre les dossiers. Nous devons renouer avec la DG Mare et redonner plus de visibilité à EBI. Nous devons être reconnus comme la voix officielle de la plaisance et de l'industrie nautique en Europe, faire plus de lobbying.

Par quelles mesures concrètes cela passe-t-il ? Faut-il plus de membres ?

Il faut d'une part améliorer l'harmonisation entre les fédérations en relayant mieux les informations et en partageant les initiatives et les résultats au sein d'EBI. L'association a été créée à l'origine autour des 5 grandes fédérations italienne, française, britannique, allemande et espagnole. Le Royaume-Uni est parti et d'autres petites fédérations, comme en Scandinavie, nous ont quitté après la crise de 2008 et des difficultés financières. Certaines sont revenues et d'autres sont intéressées. Nous allons continuer notre prospection avec un objectif de reconquête. C'est important pour notre poids dans les discussions avec les instances européennes.

Quels sont principaux sujets à venir pour EBI ?

Il y a une revue de la RCD (NDLR : directive européenne de la plaisance) à venir. Nous en avons été à l'origine et il est important que ce soit EBI qui mette en œuvre cette révision. Les bateaux en fin de vie sont aussi un enjeu. Il faut par exemple faire connaître des autres fédérations les actions de la France dans le domaine. Nous allons également travailler à améliorer nos études de marchés et surveillance statistique. Enfin, une réorganisation complète d'EBI est en cours. Nous sommes à la recherche d'une nouvelle personne comme secrétaire général.

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