Interview / European Boating Industry : "Recadrer notre stratégie par rapport à la politique de l'UE"

Jean-Pierre Goudant, président dEBI

L'association European Boating Industry (EBI) a dévoilé sa stratégie 2022-2025 à l'occasion de son assemblée générale. Son président, Jean-Pierre Goudant, nous éclaire sur les raisons de cette révision stratégique et les sujets sur la table pour l'industrie nautique européenne.

Stratégie pour un nautisme durable

European Boating Industry (EBI), l'association représentant les fédérations nationales de l'industrie nautique au niveau de l'Union Européenne, a tenu le 25 janvier 2022 son assemblée générale annuelle. A cette occasion, l'organisation a dévoilé son projet stratégique pour la période 2022-2025, avec pour mot d'ordre "Avancer et représenter une industrie de la plaisance et du tourisme nautique soutenable #MadeInEurope". Les principaux thèmes de travail sont : le European Green Deal, la directive plaisance, l'économie circulaire et la fin de vie des bateaux, le tourisme, la TVA, les qualifications professionnelles, l'économie bleue, l'accès au financement, la politique commerciale, la législation des eaux européennes.

L'association a également renouvelé partiellement son bureau et présenté un nouveau logo.

Nouvelle identité visuelle d'EBI
Nouvelle identité visuelle d'EBI

S'adapter à la politique européenne

La décision d'une révision stratégique a été portée par le constat des évolutions politiques des institutions européennes. "En étant à côté du Parlement à Bruxelles, nous sommes dans l'échange et les informations. Nous avons senti qu'il fallait recadrer notre stratégie par rapport aux préoccupations de l'UE en terme d'environnement et de digital notamment. Il y a de nouveaux parlementaires depuis 2 ans et une demande de Bruxelles d'être plus proches. C'est ce que nous demandions depuis longtemps. C'est important pour bien expliquer ce que nous faisons aux élus. Leur rappeler par exemple que 80 % des bateaux sont à moteur et très peu électriques. Et que cela ne peut pas se faire comme dans l'automobile, aussi facilement" explique Jean-Pierre Goudant, président d'EBI.

L'autre enjeu est également de mieux se faire connaître des constructeurs de bateaux en Europe. "On nous oppose souvent à ICOMIA, mais notre rôle est vraiment en Europe de renvoyer les informations aux chantiers que nous représentons à Bruxelles" ajoute-t-il.

Continuer à travailler sur la fin de vie des bateaux
Continuer à travailler sur la fin de vie des bateaux

Réglementation plaisance européenne, recyclage et Brexit

Si les thématiques sont nombreuses et générales, quelques aspects concrets émergent déjà. "Sur la RCD (NDLR : Recreational Craft Directive – ou directive plaisance), nous avons réussi à faire valoir nos droits et arriver à un texte accepté par l'UE. Sur les bateaux en fin de vie, la France et l'APER sont reconnus comme ayant le plus d'expérience. Nous la partageons entre membres pour essaimer et avec le Parlement. Ils étaient convaincus qu'aucun pays ne s'en était soucié.On travaille aussi sur le Brexit avec un webinar pour comprendre les problématiques des importateurs dans l'UE et au Royaume-Uni pour faire remonter les informations à l'Europe" conclut Jean-Pierre Goudant.

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